Une offre d'aliment bio qui se
démocratise


Une apparition en masse de produits bio...

  • On entend beaucoup plus ces dernières années parler de "bio", "d'énergie nouvelles", de "protection de la planète" etc. En effet, la situation climatique et le besoin de préserver l'environnement et les ressources sont tels que chacun de nous est incité à adopter des habitudes d’achats durables.
  • Ce contexte favorable à l'achat "bio" est favorisé par l'apparition en masse d'aliments bio sur le marché français, au sein d'une gamme de plus en plus variée. En effet, d'après l'Agence Bio, les aliments issus de l'agriculture biologique sont en constante progression depuis 1999 : le chiffre d'affaires du marché alimentaire bio français est passé de 1 milliard d'euros en 2005 à 2,6 milliards d'euros en 2008 (avec 1,6 milliard en 2007), soit un chiffre d'affaire presque multiplié par trois en 3 ans ! L'an dernier, malgré l'arrivée de la crise financière, les ventes ont crû de 25%. Les ventes ont particulièrement bondi dans le domaine de la crémerie (principalement pour les yaourts, le lait et les crèmes fraîches) avec une augmentation de 23%, ainsi que dans l'épicerie avec 18% (on trouve beaucoup aujourd'hui de pâtes bio, du riz bio, du sucre, ainsi que des céréales de toutes sortes) , et 17% pour les fruits et légumes.



... mais qui n'est pas accessible à tous le monde

  • Cependant, malgré le développement de l'offre, les aliments bio gardent tout de même un coût plus élevé que les produits ordinaires. D’après une enquête du CSA-Agence Bio, les aliments bio peuvent coûter jusqu'à 50% plus cher.
  • L'alimentation bio n’est donc pas accessible à tous les consommateurs. En effet, 52% des consommateurs de bio sont des cadres. Une majeure partie des catégories moyennes et aisées suit cette "bio-attitude" (nous étudierons leurs raisons prochainement), cependant, on peut aussi remarquer que, malgré ce coût plus élevé principalement, des catégories modestes se permettent aussi ces achats, témoignant ainsi d’une volonté forte de consommer bio, de respecter la nature et l'environnement.


Derrière une vague, une motivation


Afin d'illustrer cet aspect de "vague" nous avons fait une interview de Brigitte Soulier, viticultrice, ayant fait le choix de passer au bio depuis 2008...

Nous lui avons donc demandé pourquoi avoir fait le choix de passer au bio.

"Il faut savoir que l'on ne devient pas "bio" du jour au lendemain. C'est un réel engagement, il faut être très motivé. Si je suis passée au bio c'est car j'aime beaucoup mes vignes et que la culture de celles-ci consomme une très grande part de produits chimiques. La propriété ayant à la fois de très vieilles vignes et des très jeunes, je ne voulais plus en utiliser, ayant la volonté de bien continuer et commencer. J'ai un rapport maternel avec mes vignes et je leur souhaite el meilleur et de l'avenir."

Brigitte SOULIER
Château La Robertie